8 ans, 8 mega-pixels, toujours actif… | 2
RAW, RAW et RAW
dans
dans mon bocal |
groummphh |
photo
par Jean-Christophe Courte
Bon, un petit billet suit l’autre…
Bien sûr, le Canon EOS 1D Mark II n’est pas récent, bien sûr qu’il est lourd (1,2 kg tout nu), bien sûr qu’il n’adresse que 8 millions de pixels, bien sûr qu’il n’est pas (mon dieu…!) full frame (…comprendre pas plein format…!), bien sûr qu’il n’a pas de DIGIC 5…!
— Ben alors, c’est un vieux coucou…?
Oui, même pas foutu de faire de la vidéo, de faire des photos de nuit avec sa plage ISO réduite… Même pas de nettoyeur de capteur subsonique qui ratatine la moindre poussière dès qu’elle se présente ! Une vieillerie…
Un conseil au lecteur qui s’offusque de me voir traiter ici une antiquité (…le Canon EOS 5D Mark O n’est pas plus jeune), il existe sur la toile des tas de sites qui ne traitent que de fabuleux produits sortis hier matin et qui feront son bonheur…
Bon, une fois ces inconvénients cités (et un nettoyage capteur programmé…!!), reprenons.

Qu’est-ce qui m’intéresse (et Renaud l’a fort bien compris en me confiant ce boitier), c’est bien de faire des images.
Ce vieux Canon EOS 1D Mark II fait du RAW (3504 par 2336 pixels), est tropicalisé (comprendre : supporte de sortir sous la pluie sans parapluie… bref, une option désormais toutes saisons…), me propose 45 collimateurs autofocus si besoin est associé à des vitesses s’étageant de 30 au 1/8000 de seconde. Et, surtout, supporte mes optiques…
Ce qui me semble important sur un reflex, c’est certes la qualité de construction de la boite à pixels mais avant tout les morceaux de verre que l’on lui colle sous le nez… Pas la peine de s’offrir le dernier monstre de 21 MP de chez machin si vous devez lui visser un cul de bouteille en guise d’optique…
Ces quelques images — nettoyées à l’arrache et faites tardivement — ont été prises avec le Canon EF 100mm f/2.8L Macro IS USM.





J’ai également testé le EF 135mm f/2L USM que je traîne depuis 2008…
L’important est simplement de retrouver mes marques, pouvoir aisément choisir le collimateur sur lequel ancrer la mise au point (…d’où ce moment indispensable qui consiste à se plonger dans les fonctions personnalisables dans les menus du 1D, histoire d’ajuster l’outil à mes doigts) et hop… J’apprécie également, faisant 90 % de formats portrait, le second déclencheur vertical.
Une fois l’image prise (…en RAW, mon bon François, en RAW), le post-traitement sur Lightroom 5 pour virer les poussières et appliquer tel, le même profil d’image que le 5D.
Je ne double pas en JPG, je m’en fous, je ne fais que du RAW.
Et pourquoi du RAW…?
Toutes les infos de prise de vue sont conservées dans ce fichier de base et il est très facile avec les applications actuelles (…et donc, même sur de très vieux RAW — merci Volker pour ton lointain conseil) de corriger tant la chromie que rattraper l’exposition, la température de couleurs, corriger la géométrie de l’optique, etc.
Bref, traiter dans une seconde phase son image SANS détruire le fichier source.
Sous Lightroom, le post-traitement est — en gros — un petit fichier texte associé à l’image, rappel des corrections à apporter. Et ce fichier (sic) peut être dupliqué et attribué de manière identique à d’autres images.
En fait, il n’y a pas de correction réalisée sur le fichier source, juste une simulation de ces corrections à l’écran qui ne sont réellement jouées que lors de l’export dans un format et une taille donnée…!
Bref, les fichiers source des images qui précèdent ont toujours en réalité leur cohorte de poussières et un rendu de base neutre…!!!
Oui mais que 8 MP…
Je me souviens que j’employais il y a dix ans des boîtes à pixels de 5 MP et c’était alors exceptionnel. Je me souviens qu’avant le 5D, je me contentais d’un 350D et que ces 8 MP faisaient déjà des miracles.
Merci Renaud de m’avoir proposé de le recycler dans le cadre d’une seconde vie.