Urbanbike

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Pourquoi avoir son iPhone en cours à portée de main est fort pratique…

N’en déplaise aux experts…

dans ancres | autislande | dans mon bocal | grospod | usages
par Jean-Christophe Courte

J’ai du mal à comprendre comment on peut devenir esclave, addict à un écran portable. Comme je l’ai écrit ici — urbanbike | Mais tu passes trop de temps sur ton iPhone, décroche ! — le mien m’accompagne partout et en toutes circonstances. Comme le trousseau de clés, ma carte d’identité. Ou un carré de non tissé pour essuyer mes lunettes…

Certes, la tendance actuelle est de flinguer les smartphones : désolé, ce sera sans moi !

Au mieux, mon écran va me permettre de capturer quelques clichés lors d’une balade effectuée sans but précis (…nous aimons nous perdre dans les dédales urbains) dans un village, comme à Toro récemment. L’app Maps.me me permet de me localiser puis de revenir à mon point de départ …si besoin.

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Le reste du temps, au risque de me répéter, il stationne au chaud dans une poche, prêt à m’assister si j’éprouve le besoin de lui faire appel. Et basta.

Dictaphone

En discutant avec ma fille, j’ai découvert un usage qui n’avait échappé, celui du magnétophone.

De fait, arrivant en Espagne pour son semestre Erasmus, elle craignait1 de ne pas arriver à noter ses cours assez vite, être dépassée par le débit même des professeurs espagnols.

Du coup, elle a anticipé et employé l’app Dictaphone sur son iPhone pour enregistrer ses premiers cours.

Au bout d’une semaine, bien que rassurée par sa capacité à noter ses cours, elle a maintenu ce dispositif par sécurité, à la fois pour réviser chaque cours mais aussi se mettre dans l’oreille les inflexions, sonorités…

Techniquement, elle se rend en cours avec son antique iPad2, saisi ses cours sur la version 4 de Drafts tout en enregistrant avec son iPhone chaque cours.

Bref, qui contrôle nos outils…? Jusqu’à preuve du contraire, c’est encore nous, non…?!!

le 11/02/2019 à 09:20 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #

La fille pas sympa | parcours d’une jeune autiste

Un premier livre de Julia March… lu par ma fille

dans autislande | dans mon bocal | lire | vieillir
par Jean-Christophe Courte

J’ai entendu Julia dans l’excellente émission la tête au carré. Elle était interviewée par Mathieu Vidard et ce fut un échange tellement sympa qu’a la fin du PodCast1 (j’écoute la radio en différé la nuit pour reposer mes yeux), j’ai filé sur iBooks pour acquérir le livre2

Le lendemain matin, je l’ai déposé sur l’iPad de ma fille en pensant que cela allait l’intéresser. Première réaction… “mais j’ai rien à voir avec elle…” une habitude pour ceux qui le sont d’éviter de s’identifier…

Et puis ma fille l’a entièrement lu en quelques jours (elle fait d’abord passer ses études3 avant tout) mais m’en livrait des passages qui l’avait marquée chaque matin. Et pour cause, quelques ressentis communs.

Aussi, je lui ai demandé de m’écrire un résumé, ce qu’elle a fait après que je l’ai entendue exploser de rire en finissant ce livre.

Je copie colle…


Je suis aux anges

Je viens de lire le livre de Julia March, membre de la grande communauté des autislandais4, qui s’appelle La jeune fille pas sympa.

Née dans une famille dont les parents se sont convertis aux Témoins de Jehovah, elle a endurée toute son enfance les critiques et la violence de parents instables.

Elle a subi plusieurs déménagements en Espagne, entre 8 et 21 ans, le comble pour quelqu’un qui ne trouve la paix que dans la routine et tout cela pour que ses parents se retrouvent dans une nouvelle communauté de témoins de Jéhovah.

Julia March avait pensé pendant plusieurs années que ses différences se devaient à son appartenance à ladite communauté, jusqu’à ce que, une fois déménagée à Paris, elle se rende compte que ses différences continuaient.

Après avoir commencé une LLCER (Littérature Langue et Culture Étrangère ou Régionale) espagnol à La Sorbonne, épuisée, elle déménage à Nantes dans la plus grande précarité.

À ce moment-là, sur les conseils de sa nouvelle amie Julie Dachez5, elle se tourne vers un psychiatre qui lui diagnostique un autisme asperger.

Enfin… la révélation !

Une RQTH (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé) et une AAH (Allocation Aide Handicap) plus tard, la voici prof d’espagnol dans un collège nantais.

Comme quoi, on peut être autiste et s’en sortir.

En conclusion, chers neurotypiques, comme disait cette ambassadrice du pays des autistes : « il faudrait vous faire à l’idée que nos intérêts spécifiques nous passionnent plus que votre petite personne ».


Un chouette témoignage de l’intérieur

Voilà, c’est du brut de fonderie de ma fille mais vous vous doutez que j’ai lu en partie ce même ouvrage (vive le format ePub) sur mon propre iPhone. Sauf que je n’ai pas été assez rapide…!

J’en suis au chapitre 6 mais je peux extraire deux longues citations qui leur sont communes…

Celle-ci…

Bien qu’en apparence autonome, j’étais curieuse et j’aimais apprendre de nouvelles choses. Si on m’avait proposé d’aller régulièrement à la bibliothèque, si on m’avait proposé d’apprendre à faire de la poterie ou de la peinture, en somme des activités solitaires mais qui exigeaient d’apprendre de nouvelles techniques et faire preuve de discipline avant d’être ensuite félicitée pour les progrès réalisés, j’en aurais été ravie.

Un gamin autiste est curieux de tout et dépasse (très, trop…!) souvent celui qui lui enseigne quelque chose…! J’ai ainsi laissé dans les mains de la mienne de coûteux cailloux — urbanbike | De la douceur dans les pixels — qu’elle emploie différemment de moi, voire avec nettement plus de talent…

Et puis cette autre car ma fille est…

Ils avaient (note : elle parle ici de sa famille paternelle) d’ailleurs eu de drôles de principes concernant les petites filles.
Ne pas se salir en jouant – comment aurais-je été censée faire alors que je passais mon temps à tomber par terre ?
Ne pas grimper aux arbres – pardon ? Il m’avait semblé que les arbres étaient faits pour cela, pour que les enfants y grimpent et y construisent des cabanes !
Porter de belles robes à frous-frous. Cette manie de m’engoncer dans une robe inconfortable et m’empêchant de jouer à mon aise m’avait tout particulièrement exaspérée, mais mon entêtement avait eu raison de leurs principes.
À cette époque de mon existence, on ne pouvait m’habiller autrement qu’avec des caleçons, aussi appelés leggins, et cette pièce reste aujourd’hui la préférée de ma garde-robe.

Héhé !

Bref, un régal tant pour mieux comprendre les autistes que suivre une trajectoire étonnante — là, c’est moi qui me suis retrouvé dans les délires sectaires de ma propre enfance — contée avec humour…

Je vous laisse, j’ai encore 34 chapitres à lire…! Sans oublier un autre livre que ma fille a déjà lu… Chaque mot est un oiseau à qui l’on apprend à chanter de Daniel Tammet

Bon week-end…

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  1. Le club des têtes au carré - La tête au carré via Castro 2 

  2. Oui, j’achète au format ePub de préférence : La fille pas sympa 

  3. urbanbike | Rester blindé en toutes circonstances 

  4. Cf. Autislande dont il faudrait bien que l’on reprenne quelques pages… 

  5. lire urbanbike | La différence invisible 

le 25/11/2017 à 12:45 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #

Clavier espagnol AZERTY avec touches ¿ et ¡ sur iPad

Astuce basique

dans autislande | pratique
par Jean-Christophe Courte

Mercredi matin par message… “Dis papa, je n’arrive pas à obtenir aisément les touches ¿ et ¡ sur mon clavier espagnol sur iPad alors que c’est facile sur l’iPhone via un appui long…”

Lecteur qui soupire par avance : oui, si l’on utilise le clavier espagnol QWERTY de base, on a aucun souci…

Mais comme ma fille a appris sur le bout des doigts (!) le clavier AZERTY1, elle l’utilise également en Anglais, Italien2, Portugais et Français, seuls les claviers Grec et Russe sont spécifiques sur son iPad…

Bon, une solution serait de tout basculer en QWERTY, elle y réflechit…

Mais, en attendant, comment procéder…? Facile…

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  • Rappel, sur iPad sous iOS 11, touches à effleurement… deux effleurements successifs sur le clavier tactile et…
  • Mais comment cette proposition (rond vert…!) s’affiche…?

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  • Simplement en ajoutant deux raccourcis ad hoc dans le remplacement de texte…

C’est tout…


  1. Elle n’a pas hérité de ma dyslexie, c’est rassurant… 

  2. Oui, elle a ajouté l’italien cette année, langue qu’elle apprend via des cours de conversation à l’Université. Sa chance…? Vu qu’elle n’a pas de vie sociale via les réseaux du même nom de par sa différence, elle se concentre sur ce qu’elle aime, l’apprentissage des langues… 

le 09/11/2017 à 07:00 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #