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En attendant FrameMaker 7.1…

Alors…?

dans groummphh
par Jean-Christophe Courte

Je ne sais pas si vous connaissez FrameMaker. Pour ma part, je l’utilise depuis la version 4 sur Macintosh et j’affirme que c’est l’un de mes meilleurs outils de production… Mais la dernière annonce de Adobe me sidère…

Il suffit de se rendre ici pour se rendre compte du bug… FrameMaker évolue en version 7.1 et supporte quelques petites choses comme l’enregistrement au format XML par défaut lors de l’édition de documents XML, des filtres d’import de fichiers QuarkXPress et PageMaker, la prise en charge du positionnement direct d’images Photoshop. Et, accessoirement, la génération de fichiers PDF avec Distiller® 6.0 pour tirer parti de la dernière technologie PDF.

Bref, le dernier point m’intéresse au plus haut point car je bosse sous FrameMaker 7 mais sous Classic. Car le bug est là. FrameMaker est un produit UNIX à la base, porté ensuite sous Macintosh et Windows. Or depuis deux ans, il n’y a pas de développement de version OSX… Sachant que FrameMaker est avant tout une application UNIX (je sais, je me répète…).

Bref, je m’interroge sur l’avenir sous OSX de cet excellent produit, le seul à gérer de superbes index multiples grâce à ses nombreux markers, à me permettre du texte conditionnel (et désormais sous XML… mais dans la version 7.1 inaccessible aux utilisateurs d’OSX), etc.

Certes, il y a concurrence sur certains domaines entre Adobe et Apple… mais la question reste entière : quand aurons-nous le droit à une version 7.1 ou 7.5 ou 8 de FrameMaker pour OSX. car, désolé de pousser ce grognement dans la campagne marketing de promotion de CS (que j’ai reçu en Français, super !).. mais InDesign (pas plus qu’XPess d’ailleurs) n’arrive pas à la cheville de FrameMaker dès lors qu’il s’agit de documents structurés au long cours… De plus, FrameMaker est aussi une application de rédaction pour des auteurs universitaires ou scientifiques, chose que l’on a tendance à oublier.

Bon, on se réveille à San José…?

Car si comme le dit John Warnock, le président fondateur d’Adobe “les bonnes idées viennent de partout dans la société”, j’ajoute qu’elles peuvent aussi venir des clients…!

Pourtant tout espoir n’est pas mort… les manuels techniques au format .pdf fournis avec la dernière suite CS sont faits avec quoi d’après vous ? InDesign ? TextEdit ?! Non, avec FrameMaker 7 sous Macintosh (et distillés sous Distiller 5.0.5 sous Classic).

Alors, je garde un peu d’espoir, que la lucidité va revenir chez Adobe, simplement parce que les rédacteurs internes vont également se mettre à gueuler !

le 18/12/2003 à 08:00 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #

Keynote, arrière-petit-fils d’une Composphère… | 3

Vie antérieure…

dans groummphh
par Jean-Christophe Courte

Lisa et ses 85 KF à amortir (sic !), ne dura pas une éternité, suffisamment néanmoins pour être transformée temporairement en un Macintosh mais avec le fameux souci dit des pixels — carrés sur le Mac, alors que Lisa affichait des pixels rectangulaires… Et l’on passa à MacDraw !

Très vite, Lisa s’avéra être un échec marketing malgré son avance technologique incomparable. Nous convertîmes notre Lisa en Macintosh l’année suivante… Du coup, LisaDraw devint MacDraw mais nous perdîmes Lisa 7/7, sorte d’Office à la sauce Apple. Pour les graphiques, ce fut Microsoft Chart (qui avec Microsoft Multiplan, devint Microsoft Excel).

Pourtant, les choses s’accélèrent une seconde fois avec l’arrivée de l’imprimante laser… Dès lors, les sociétés de conseil suivirent très vite et s’équipèrent en Macintosh même si quelques-unes (…pas de noms, pas de noms !) nous conseillèrent de travailler sur des machines sérieuses (…du matériel Victor) avant de basculer une année après sur Macintosh.

La laser, une révolution aussi importante que l’ordinateur

Voici certainement le périphérique qui transforma ce métier et tant d’autres : avec l’impression impeccable des caractères PostScript, le lissage des courbes de bézier des graphiques réalisés sous MacDraw, les sorties papier devenaient parfaites. Et nombre de professions s’en trouvèrent bouleversées.

Des pans entiers de l’univers de l’imprimerie ne comprirent pas de suite qu’ils étaient condamnés s’ils ne bougeaient pas.

Les photocompositeurs survécurent quelques années avant de jeter l’éponge et déclarer forfait. Mais revenons à notre propos : En moins de deux ans, on abandonna Rotrings, Gutta et cutter pour créer toutes les présentations directement à l’écran.

Mieux encore, avec des sorties quasi parfaites, le banc photo n’était plus utilisé que pour réaliser le film inversible (le lith) propres aux diapos. La Composphère n’était plus d’actualité, il était plus facile de saisir et de changer de typographie directement à l’écran.

Exit les cartes magnétiques : le Macintosh, la laser et le lecteur de disquette révolutionnèrent les présentations visuelles.

Couleur et impression sur pellicule

Puis la couleur arriva sur l’écran avec les premiers écrans 13 pouces et les Macintosh II fx ou II ci. Les softs s’adaptèrent assez vite. Il me semble que c’est MacDraw II qui supporta la couleur.

La troisième accélération fut l’œuvre d’autres périphériques, ceux qui permirent d’impressionner directement les émulsions photos.

Laser Graphics commercialisa son fameux Personnel LFR ou LFR Plus dans les années quatre-vingt-dix, un imageur qui permettait de shooter sur Ektachrome directement les images en couleurs préparées sous MacDraw et enregistrées au format PICT.

Un long tube terminé par un appareil photographique et une focale 35 mm permettait de photographier toutes les vues en les affichant sur un écran haute définition noir et blanc mais avec un dispositif de trois filtres RVB monté sur une platine circulaire couplé à une opération de superposition (une vue était égale à la superposition de trois vues filtrées, une rouge, une bleue et une verte).

Ces imageurs succédaient aux Montages FR1 et FR 2 de Presentation Technologies. Ces produits permettaient de sortir des diapos avec une définition de 4000 lignes, voire de 8000 lignes pour les tous derniers modèles commercialisés alors.

Certes, le temps de shooting était long, 5 minutes en moyenne par vue, mais ce n’était rien en regard des méthodes précédentes ! Quasiment plus d’intervention humaine, plus d’odeurs de chimie dans le studio…

Les précédents process connurent à leur tour le sort de la Composphère : plus besoin de banc arts graphiques, plus de chimie, de zip ou de table lumineuse, plus besoin de retouches : juste la mise en couleurs à l’écran.

Bref, en quelques années et en trois grandes étapes, la chaîne de production avait perdu nombre de ses maillons ou de ses freins en production. Elle s’était ramassée en quelques outils et opérations élémentaires. Et à la portée d’un seul opérateur.

Mais process encore trop long au gré de certains.

Et le vidéoprojecteur fût !

Malgré une rationalisation des outils, la réalisation de diapos restait une étape trop longue en terme de délais de fabrication et ce malgré la superbe qualité des ektachromes projetées plein pot lors de grands meetings d’entreprise.

Nous utilisions des projecteurs Simda, des 250 ou 400 watts refroidis par des ventilateurs spécifiques, avec des lampes à vapeur métallique ou xenon, des engins qui atteignent aujourd’hui 5000 lumens !

Mais dans le monde du conseil désormais lourdement informatisé, l’idée de pouvoir modifier sa présentation jusqu’à la dernière minute, restait dans l’air…

Jusqu’au moment où les premiers vidéo projecteurs portables furent disponibles à des prix raisonnables. Et là, je ne parle pas des premiers Barco que nous utilisions pour des séminaires ! Là, on nagait en pleine préhistoire ! Imaginez des monstres loués à prix d’or affichant 640 par 480 pixels qui nécessitaient la présence d’un technicien 3 heures avant la manifestation pour régler le parallélisme… !

Désormais nous utilisions des vidéo projecteurs très lumineux, légers, se connectant en un quart de seconde à un portable. La résolution tutoyait les 1024 par 768 pixels, 3200 lumens pour une machine de moins de 6 kg…

Beaucoup de prétendants

Il restait nombre de points à améliorer au niveau de l’application même qui permettait de réaliser ces présentations.

Si MacDraw (II puis Pro), tout premier produit vectoriel, successeur de LisaDraw (et bien avant Illustrator) était désormais bien installé, cela n’empêchait pas les prétendants de se bousculer.

MORE, poussé en France par Bruno Rives, sortit des cartons mais n’arriva pas à s’imposer malgré un fabuleux mode plan découlant de Think-Thank et des tas de fonctionnalités devenues banales aujourd’hui comme les effets de transition entre slides.

Passèrent des produits assez sophistiqués comme StandOut de Letraset, Persuasion d’Aldus (…avant d’être racheté par Adobe) qui tournait déjà en version 2.1 sous Mac et PC ou encore Cricket Presents avec Cricket Graph, produit qui s’écroula avec la sortie de sa version III. Sans oublier quelques ovnis comme ChartMaker ou d’autres.

Et, bien évidemment, PowerPoint de ForeThrought. Ce produit né sous Macintosh montrait la voie de ce que devait être un outil simple de présentation visuelle : rustique, simple d’emploi (à l’époque !) et gérant bien la couleur.

Pourtant, très vite, cette application s’éclipsa, racheté par Microsoft en 1987.

En fait, il semble que ce n’est pas ce produit qui intéressait Microsoft mais Filemaker. Malheureusement (ou heureusement selon le cas), une clause permit aux développeurs de se dégager et Microsoft se retrouva avec cette acquisition coûteuse qui, du coup, fût intégrée à Office et portée sur Windows.

Les sociétés de conseil restèrent néanmoins sur MacDraw car le produit était simple à utiliser et surtout à apprendre. Il faut se se rappeler que MacDraw est une sorte de Jeep, d’outil à tout faire (souvenez-vous du premier livre d’Andréas Pfeiffer, réalisé à 100 % sous MacDraw), rustique et solide.

Et quand on choisit un produit dans l’univers du conseil, avec des bureaux dans le monde entier, on fait un choix pour pas mal d’années. D’autant que des tas de présentations furent produites et que l’on réutilise fréquemment des graphiques essentiels d’une présentation à une autre.

Par ailleurs, les graphiques issus d’Excel se trafiquaient bien sous MacDraw. Sans oublier qu’un seul fichier supportait largement une présentation complète constituée de nombreuses slides… Bref, tout semblait aller pour le mieux.

Une certaine absence de vrai marketing

Apple fit d’une certaine manière son propre malheur en créant en juillet 1987 Claris, éditeur indépendant mais filiale à 100 % d’Apple.

La première erreur fut de sortir à tout prix deux produits à partir de MacDraw Pro, à savoir ClarisDraw et ClarisImpact.

L’idée des marketeurs de l’époque était d’augmenter le nombre d’utilisateurs. ClarisDraw étaient prévu pour les architectes, pour des usages techniques. ClarisImpact était dédié aux présentations visuelles.

Hérésie d’autant que l’on avait besoin de l’ensemble des fonctionnalités de ces deux produits qui avaient été stupidement segmentées…

Déjà les clients ne surent du coup pas quoi choisir ! Et restèrent pour la majorité sur MacDraw Pro (…en tous cas pour tous les clients pour qui je travaillais à l’époque).

Une seconde erreur fut de ne pas avoir proposé immédiatement une version PC de MacDraw Pro.

Or Microsoft tira le premier avec PowerPoint 3, dès 92 sous Windows 3.1 et Mac. La version 4 lui succéda en 94. Avec quelques points forts comme l’intégration des graphiques depuis Excel et du mode plan depuis Word.

Claris se rattrapa avec la sortie de Claris Impact II en 95 mais c’était déjà trop tard. Pourtant Claris Impact II possédait un grapheur intégré, un outil de réalisation de tableaux, une fonction de vues miniatures pour trier et modifier l’ordre des slides…

Mais, même si les décisions se prennent lentement, elles se prennent pour longtemps.

Apple avait portant un parc étonnant de MacDraw et MacDraw Pro installés aux 4 coins de la planète. Mais la migration vers PowerPoint se fit vite.

Avec un autre argument quasi imparable : la compatibilité avec l’informatique des clients…. Majoritairement, eux, sous PC.

La messe était dite d’autant que Claris commençait à ne plus exister face à la pression de Microsoft et des autres éditeurs.

Jusqu’à la fin 2002, il ne restait plus que PowerPoint comme outil de PREAO, Persuasion ayant été retiré du catalogue d’Adobe.

Keynote, fabuleux produit pour qui ?

Bien que ne réalisant plus de présentations visuelles depuis quelques années, les freelances ayant déserté les cabinets de conseil, j’ai acquis Keynote dans la semaine qui a suivi son annonce par Steve Jobs.

Et j’ai eu le plaisir de réaliser une présentation “Corporate” pour un de mes clients. Toute la présentation ayant été enregistrée en QuickTime, ce fut un bonheur de mélanger photos, effets, illustrations réalisées sous Illustrator et de découvrir qu’il était facile de créer ses propres thèmes. Je vous engage à (re)lire le papier de François Cunéo sur cuk pour en savoir plus.

Et pourtant, qui va utiliser ce fabuleux produit ? Les consultants que je connais ne jurent désormais que par PowerPoint !
Dommage car leurs présentations stéréotypées retrouveraient de la fraîcheur et un peu de cette qualité graphique des années quatre-vingt !

Première partie Seconde partie

le 06/12/2003 à 08:00 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #

Keynote, arrière-petit-fils d’une Composphère… | 2

Vie antérieure…

dans groummphh
par Jean-Christophe Courte

Bref, tout fonctionnait correctement dans le meilleur des mondes de la présentation visuelle traditionnelle, entre gutta et Composphère, encre de chine et copyproof… Et même pour réaliser des diapos 35 mm !
Jusqu’à l’arrivée du Lisa…

Si le tirage d’une présentation sous la forme de transparents de rétro projection ou en plusieurs exemplaires photocopiés était déjà une opération complexe, que dire des projections diapositives !

Que l’on comprenne bien ce qui était alors la réalisation d’une “slide” (d’une page de rapport ou de présentation)… Tout était dessiné à la main (Illustration, le ou les graphiques), les valeurs montées en place à la Composphère ou frappées sur un morceau d’adhésif (sticker) puis découpées une à une (si, si !!) au cutter et placées en habillage autour du graphique par un simple contrôle visuel sur une table lumineuse…

Idem pour le bloc texte, le titre étant généralement saisi sur une autre page, attendant son mille-feuille graphique… !

Faire une diapo était une authentique aventure

Or, il manquait une composante : la couleur. Pour ceux qui n’ont pas suivi, les photocopieuses, véritables montres nécessitant pratiquement un technicien en permanence à leur service (si, si…! Surtout la veille d’une grosse présentation…), ne produisaient que des copies noir et blanc.

Pourtant le process pour faire une diapo était objectivement le même : montage papier de chaque planche mais, avec une variante importante, les surfaces des graphiques étaient pochées en noir ou remplies de zip à trame dense, en réserve pour la couleur à venir.

Pourquoi ?

Une fois le document validé par le consultant en charge de sa présentation, la slide était photographiée avec le même banc arts graphiques et transféré sur un film “lith” (…Pour lithographie). Bref, tout ce qui était blanc sur l’original devenait noir et tout ce qui était noir… transparent (…faut suivre :-). Une inversion complète…

Le lith était développé dans des bains comme une photographie (activateur, fixateur) et séché immédiatement au sèche-cheveux ! Toutes les pétouilles (comprendre points transparents en trop dans la zone noire) bouchés au feutre indélébile noir. Inversement les parties transparentes avec quelques poussières noires grattées délicatement à la lame de rasoir, si besoin était.

Une fois ce lith réalisé et testé (bien opaque s’entend, opacité qui se dégradait avec l’oxydation du révélateur dans l’heure que suivait), il fallait le mettre en couleurs avec des trames Mecanorma transparentes. Des films de couleurs, des gélatines adhésives si vous préférerez…

Ce travail s’effectuait sur une table lumineuse et toujours au cutter… Un travail d’esclave (!) où il était indispensable de ne pas oublier d’une planche à l’autre que telle couleur était attribuée à tel client ou référence, telles autre aux concurrents, etc.

Bref, on baignait littéralement dans l’odeur du révélateur, nous passions constamment de la chambre noire au studio éclairé a giorno… Sans oublier le stress dû à la «deadline» incompressible, c’est-à-dire la date et l’heure de la présentation proprement dite.

…qui se terminait au labo photo

Pendant pas mal d’années, ce process permettait de ne fabriquer qu’un seul exemplaire de chaque diapo. En effet, le document papier d’origine était photographié et reproduit sur un film lith mais au format 40 par 40 mm !

Je ne vous raconte pas le travail à la loupe ! Mais bon, il est vrai qu’une fois la slide traitée, il suffisait de la mettre sous caches dotés de verres anti-newton et le tour était joué. Néanmoins, c’était risqué.

Et surtout, très vite les clients ont souhaité avoir une copie de la présentation quand ce n’était pas les consultants pour travailler sur deux écrans ou autre.

Nous avons mis en place une solution qui consistait toujours à reproduire le document papier source sur film lith mais au même format A4. Ensuite à traiter ce grand lith A4 en couleurs mais du coup à l’employer comme original couleurs en le reproduisant à l’aide d’Ektachrome 64 en plusieurs exemplaires avec un appareil photo 35 mm.

Pour cela nous recourions à un Nikon F2 motorisé accroché à une platine, elle même fixée sur une colonne à crémaillère. Nous utilisions un objectif macro Nikkor de 55 mm avec, intercalé devant l’objectif, des gélatines Kodak orangées…

Là aussi, c’était Pinder ! Le lith était posé sur une table lumineuse équilibrée (type 5500° K), des caches en carton noir assurant le masquage de la périphérie du lith (ben oui, la table était plus grande que le lith). Et vas-y que je prends quatre exemplaires (ou plus…) de la slide avant de passer à la suivante. Etc.

Ensuite, c’était la livraison par coursier — plus fréquemment en rentrant à la maison vers 2 heures du matin — des bobines d’ektachromes dans la boîte à lettres de Picto, rue des Entrepreneurs, ou chez Central Color. Ou encore RainbowColor (rue du Mont-Thabor).

Puis l’attente aux petites heures du matin du développement des films (le bouton de la sonnette que l’on laissait enfoncé des dizaines de minute chez Picto, avant de voir les gars du labo débarquer du sous-sol), la vérification et montage sous caches verre des diapos dans l’ordre de la présentation suivi d’une traversée de Paris à fond de train pour livrer le carrousel ou les panodias à l’hôtel Bristol ou ailleurs.

Et pas le droit à l’erreur, la présentation avait lieu une heure plus tard !

Tout ceci fut notre quotidien durant des années.

Et Lisa arriva…

Là, vous pouvez passer ces quelques paragraphes car ils narrent notre propre rencontre avec Lisa

Un jour, dans la salle d’attente de mon dentiste (mon copain Paul-Jean Chouteau, trop tôt disparu…), je patientais en tournant fébrilement les pages du Nouvel Observateur et je tombe sur un cahier publicitaire évoquant le dernier né d’Apple, Lisa… Dès le lendemain, j’étais rue du Renard à Paris chez International Computer pour suivre une démonstration…

La présentatrice (Judith K. me semble-il) fut appelée au téléphone et je lui empruntai aussitôt sa souris… Je me souviens de cet instant où je dessinai mon premier rectangle sous LisaDraw.

Pof, inutile de vous dire que je fus subjugué…

Avec Béatrice, mon associée, nous passâmes commande de notre Lisa quelques jours plus tard après avoir convaincu notre banquier de nous accorder un prêt pour l’acquisition de la machine.

Le plus incroyable fut son aide précieuse pour nous permettre d’obtenir ce prêt, vu que n’avions pas des bilans flatteurs… Mais il était fan de technologie et d’Apple…!

Des sorties aux petits points d’imprimante matricielle !

Ne connaissant rien à l’informatique, je fis seul l’installation du Lisa dans notre studio, mort d’angoisse !

Merci encore à Christophe Droulers (aujourd’hui chez MyScript) qui me rassura au téléphone : je me vois encore tenant la première disquette d’installation de l’OS et passant un coup de fil à Christophe pour être certain que je ne l’introduisais pas dans le mauvais sens…!

Notre premier outil de PREAO fut LisaDraw… Il nous permettait de faire sur l’écran toutes les opérations que nous faisions auparavant avec de multiples outils (lire l’épisode 1).

C’était magique !

Dessiner un graphique (ou l’importer depuis LisaGraph), l’habiller, changer les trames, modifier le texte, le déplacer, le réduire, c’était fabuleux…

Certes l’impression était, elle, catastrophiquement longue sur l’imprimante matricielle (ImageWriter) mais le résultat, bien qu’imparfait, bluffait déjà nos clients…

Bref, il nous manquait un périphérique…

Première partie Troisième et dernière partie

le 04/12/2003 à 08:00 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #