En terminant un billet hier, j’ai pris conscience que, certes, mes yeux sont fatigués à près de soixante-dix printemps…
Que le mistral sur Aix-en-Provence avait pas mal soulevé de poussières dans la mâtinée, cause manifeste d’une déplaisante irritation oculaire a l’œil droit.
— …sais-tu que l’on s’en fout, JC ? Mais d’une force…!
Or donc, dans le billet précédent (…réservé à des esprits ouverts et non à ceux qui formulent de cuisantes remarques :-), je notais l’intégration de typographies pour personnes dyslexiques dans Ice Cubes.
Ces dernières années, j’emploie JetBrains Mono ou IBM Plex Mono après avoir été très Hack ou… Menlo.
Mono comme monospaced.
Ainsi la lettre m occupe la même valeur qu’un l ou un i.
Non pas que ces typos soient exceptionnelles mais elles sont parfaites pour coder, particulièrement lisibles pour débusquer la faute de frappe dans un script, celle qui rend perplexe (voire… merplexe).
Le test de mon fil d’info affiché en Atkinson Hyperlegible m’a rappelé que, oui, je deviens vieux (…groumph…!) et que le port de lunettes varilux avec ces verres de compétition ne me dispense pas de porter mes efforts ailleurs.
Dont… affiner la typo de lecture sur mes écrans…

- Atkinson Hyperlegible (j’ai utilisé le billet en cours d’écriture sous Drafts)


Bref, j’ai installé la Atkinson Hyperlegible via FontCase dans :
- Ice Cubes (facile…!)
- Drafts
- Ulysses
- Marvin (là, faut passer par le dossier qui contient les ePubs et paramétrer les quatre graisses disponibles)
- Reeder
Juste penser à modifier la taille en points de la typo Hyperlegible qui taille petit (sic…!). Si 15, passez à 17 pts.
— Alors, heureux ?
— Un peu mon neveu !
Accepter de prendre le temps de faire ces petits changements revient à prendre soin de soi. Cela ne m’a pas pris longtemps et le confort visuel est immédiatement perceptible.
D’aucuns peuvent me taxer de vieux garçon maniaque mais… qui veut aller loin ménage sa monture !
J’éprouve le même plaisir que quand j’ai compris (enfin…!) comment accéder au clavier flottant de l’iPad ou découvert Nebo en 2016.
Rappel, je ne cherche à convaincre personne, urbanbike est un simple blog où je partage mes expériences.
À ce propos, j’ai retrouvé sur Mastodon quelques lecteurs d’urbanbike et c’est un sentiment agréable de découvrir qu’il y en a quasi dix…!
Bon, j’ai terminé ce billet après mes courses, sac au dos, et avoir compris où se trouvait un dysfonctionnement survenu après le téléchargement de la dernière béta de Ulysses.
C’est tout !!
Billet… 3844 pas plus tard, explication !
Si ma compagne est une addict de Notes, ma fille de Ulysses, je suis un inconditionnel de Drafts …sauf quand je rédige mes premiers jets sur iPhone… tout en marchant.
En ce cas, je lance un autre outil de texte supportant le balisage markdown, à savoir ia Writer !
Mais qu’est-ce qui motive cette étrange inclination ?
L’interface minimale de ia Writer mais pas uniquement !
Explications…
Je vous rappelle le contexte : je suis dans une phase de rédaction où je suis debout, marchant, tenant mon iPhone (…en mode portait) entre mes deux mains et pianotant sur la partie basse du clavier à l’aide de mes seuls deux pouces !
Écrire… en marchant
Quand je prends des notes (ici, quand j’écris ces lignes), je me déplace dans le lieu dans lequel je me trouve… comme un hamster dans sa roue !
Oui, c’est un besoin, marcher tout en écrivant.
Dans le logement d’étudiante de ma fille à Aix-en-Provence, la pièce principale qui sert de bureau - salon - salle à manger - chambre et cuisine (!) donne sur l’Est. Un volume très lumineux disposant de trois ouvertures.
La personne qui a rénovée ce logement a explosé littéralement le mur de séparation (non porteur) entre deux pièces et a ainsi créé une pièce toute en longueur (6,50 mètres vient de m’indiquer Mesures).
Cela me permet de réaliser des allers et retours sans me prendre les pieds dans un meuble vu que ces derniers sont rares !
Je peux parcourir des kilomètres à l’abri du soleil ou de la pluie.
Circuler dans un espace neutre (…sans déjections canines ou racines traîtresses…) est propice à l’écriture ! Un chemin autour d’un patio, quelque chose qui ressemblerait à un cloître également mais dans une tour des années soixante, on se satisfait d’une simple piaule !
Je ne sais si la marche stimule mes neurones ou active ma concentration mais c’est une alternative dynamique au fameux bureau qui monte et descend pour travailler debout ou assis. Aucun coût supplémentaire !
Dans mon cas, je parcours ainsi pieds nus des kilomètres (2,3 kilomètres m’indique à l’instant l’app Santé) à pas lents tout en musclant… mes pouces !
Avantage ia Writer
Je m’égare !
Je reviens à mon sujet : Ulysses, ia Writer ou Drafts ?
Drafts dispose d’une fonction pourtant bien pratique, celle de la transcription de la parole en texte. Sauf que mes interruptions et mes hésitations ne font pas toujours bon ménage avec cette intéressante option.
Et que je ne vis pas seul !

L’avantage de ia Writer est qu’il me sert essentiellement d’outil de saisie avec son mode concentration et sa typographie. Drafts ou Ulysses proposent, certes, des solutions proches mais pas aussi abouties pour mes usages.
Son ergonomie minimaliste, sobre, dépouillée fait merveille lors de mes déambulations singulières !
Sur ia Writer, mes yeux ne cherchent pas la ligne active (celle ou se trouve le pointeur), elle est toujours située au même emplacement sur l’écran et les paragraphes précédents (ou suivants) s’estompent dans un gris particulièrement bien dosé.

Autre aspect pratique, j’ai ajouté la coloration des adverbes et conjonctions pour me prémunir contre un emploi excessif de ces derniers. iA Writer propose en plus celle des adjectifs, des noms et des verbes.
Mais je me dois d’insister sur un autre point de confort, les polices de caractères spécifiques à ia Writer.
Si j’emploie l’épatant JetBrainsMono sur Drafts et Ulysses, sur ia Writer chacun peut opter pour l’une des trois typos dessinées par ses développeurs… dont la police Quattro qui, toujours selon mes yeux (!), me semble la plus reposante.
Car, quand je suis en mouvement, j’ai besoin d’une typo particulièrement lisible !
En résumé : l’approche des lettres est agréablement espacée (que l’on soit en mode nuit ou non) et me permet une lecture parfaite… malgré ma vitesse de déplacement impressionnante ! Car n’oubliez pas le fait que je déambule !
Une touche à actions multiples
Enfin, toujours dans une optique de saisie rapide, ia Writer propose une touche d’actions instantanées à droite de la barre additionnelle. Celle-ci comporte, de gauche à droite, une icône de recherche astucieuse, deux icônes de déplacement du pointeur (vers la gauche ou vers la droite), une icône pour masquage le clavier, deux pour annuler la dernière opération ou revenir pour annuler… l’annulation !

Et une icône en forme d’éclair qui contient un concentré des quelques actions dont j’ai besoin et disposées à ma guise.
Un kit minimum pour une saisie rapide
L’idée de cette touche concentrant quelques actions rapides (sur la vaste bibliothèque disponible) me semblait un chouïa ridicule quand elle a débarquée dans une première bêta.
Puis, elle s’est imposée dans mes usages. Bref, ma première impression était erronée, son emploi tellement pratique que je la cherche ailleurs !
Quand je rédige, je n’ai besoin que de quelques balises markdown et actions. Et comme cette touche est personnalisable aisément, j’ai pu tester un grand nombre de combinaisons avant de ne conserver qu’une demi-douzaine d’options.

À ce propos, petit point sympa dans ia Writer, la possibilité d’employer un surligneur (dans la couleur de mon choix), une balise highlight.
Ces quelques points ne privilégient pas ia Writer par rapport à ses compétiteurs mais, dans le contexte farfelu qui est le mien, ça fait sens !
En résume, dans le cadre d’une écriture sur iPhone tout en me baladant, contexte particulier, c’est ia Writer qui m’offre le plus de confort pour toutes ces quelques raisons évoquées !
Ajoutez mon grand âge (!!), ma vue basse (…même si elle est stimulée par des varilux de compétition) et ce besoin irrépressible que j’ai de ne pas rester le cul sur une chaise !
Idem sur iPad ?
Sur iPad, j’utilise régulièrement pour mes premiers jets Nebo avec le Pencil d’Apple. Mon écriture manuscrite est alors transformée en caractères d’imprimerie au moment où je le souhaite (contrairement à Griffonnage qui la transforme instantanément).
Avec le grand écran du iPad, je suis généralement calé dans un fauteuil ou dans mon lit (…contexte qui serait nettement plus confortable si les développeurs de MyScript intégraient enfin un mode sombre, indispensable quand j’écris la nuit, ce qui m’éviterait de me griller les yeux).
Voilà, c’est tout !

Et à la fin de ma prise de notes sous ia Writer ou Nebo, j’exporte vers Drafts avec un tag automatique mon texte balisé en Markdown. Puis je me relis, j’ajoute ou supprime !
Quelques copies d’écran en plus…?
Le billet est terminé mais j’ai peut-être intéressé un lecteur qui voudrait en savoir un peu plus sur iA Writer…
Une fois l’icône masquer le clavier actionnée, on accède à des commandes supplémentaires en bas de l’écran dont cette palanquée d’options…

…qui permet d’accéder au mode sombre, entre autres…

Une autre icône, toujours en bas de l’écran, permet d’accéder au groupe des exportations en PDF, HTML, Docx, Markdown…

En revanche, en haut à droite, c’est un accès à la visualisation immédiate du texte.

Etc.
Bref, une très belle application de texte Markdown qui tourne sous iOS et macOS et qui réserve encore bien des surprises à ses utilisateurs…
Dont une vérification du style avec la possibilité d’ajouter ses propres règles et lutter contre nos possibles redondances, pléonasmes, oxymores…
Cette fois, c’est vraiment tout…!
Utilisateur de AnyFont, j’ai découvert samedi Fontcase - Manage Your Type et le principe est, en gros, le même.
Intérêt de Fontcase ?
Plus simple d’importer « en une seule fois » 4 fontes (ou plus, CQFD) avec une seule entrée du code au lieu de le faire 4 fois de suite : gain de temps évident.
Le seul risque, se tromper de graisse de typo.
Ensuite, c’est également plus simple de virer un seul profil !
Autre différence, ici pas de bibliothèque de typos prête à l’emploi, on installe les siennes.
Et c’est génial de retrouver sur ses propres apps iOS des typos achetées naguère !
En images…
Après installation de l’application…

Choisir le répertoire dans lequel vos polices sont entreposées…

Vous pouvez les visualiser en liste…

Ou en vignettes

Vérifier les caractéristiques de chaque typo…

Une fois votre choix effectué, plus qu’à installer…

Et valider…

L’app installe un nouveau profil (un seul…!)

…à installer

Entrecoupé d’un avertissement…

Et hop, c’est dans vos préférences…

Vérifiez le contenu

Plus simple, non…?

À vous de tester si c’est pertinent par rapport à vos choix habituels (ici dans Drafts)


Et si pas optimal, virez le profil existant puis modifiez le set de typos à installer…

C’est tout…
Je n’ai pas testé deux importations à la suite et donc quid de la gestion des noms des profils…