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Vélo éléctrique au quotidien

Malgré les tempêtes !

dans dans mon bocal | usages | vieillir
par Jean-Christophe Courte

Adepte du brompton depuis quasi trois décennies , j’ai opté en novembre pour un destrier électrique, voir Nevo, vélo de courses (…notez le pluriel). Cette (bonne) humeur reprend quelques faits déjà narrés, j’assume : je suis vieux et je radote !

Après deux semaines, aucun regret : j’apprécie de ne pas terminer sur les rotules quand il y a un coup de vent !

Remonter de l’arrière port de Palais jusqu’a l’aérodrome avec des rafales de 80 Km/h de face une fois arrivé à la hauteur de la caserne de pompiers ; remonter l’avenue Carnot (à Palais) pour filer vers la zone d’activités de Belle-île pour passer à la Biocoop, poursuivre en direction de Locmaria, les sacoches pleines ne sont plus des épreuves.

Avec un vélo musculaire, c’est possible mais je me permets d’ajouter quelques points de contexte à cette saison.

  • L’hiver, les journées sont courtes,
  • Le temps plus qu’incertain (euphémisme !)
  • Mes adversaires sont le vent qui peut souffler en rafales et les averses.
  • N’oublions pas les dénivelés (Belle-Île en mer n’est pas plat comme Oléron ou Ré)
  • Et, bien sûr, l’obscurité dès la nuit tombée : pas de lampadaires sur des routes étroites sans accotement ni trottoir.
  • Sans omettre le fourbe brouillard.

Coté température, vu que le vélo électrique n’est pas une mobylette (…rappel : il faut impérativement pédaler pour être …assisté…!), l’effort fourni me réchauffe même s’il ne faut pas oublier de se vêtir correctement, conserver dans une sacoche un vrai coupe vent et un pantalon de pluie.

Voir un gilet jaune réfléchissant pour se signaler en plus de l’éclairage permanent. Sur le Nevo, solliciter l’assistance électrique allume automatiquement le phare avant et le feu arrière, ce qui ne change pas de nos bromptons équipés d’une dynamo dans le moyeu.

Bref, de la lumière dès que l’on circule. Et impossible de les éteindre, ce qui est une sécurité. Sébastien avait évoqué une réserve de 15 minutes des feux en cas de batterie à plat.

Sans oublier suspensions et selle confortables, feins ultra puissants dans les descentes.

Mais je reviens à l’usage.
Hormis ne pas oublier de recharger la batterie tous les deux jours et verrouiller le vélo dès que l’on s’en écarte, quoi d’autre ?!

J’ai emprunté nombre de chemins carrossables, béquillé le destrier le dos au vent (pas inutile !), roulé calmement de la pointe de Pouldon à celle de Kerdonis, remonté des dénivelés comacs sans m’arrêter (je n’ai pas la puissance des jarrets de mon copain Hannibal Brompton ;-), j’ai surtout pris le temps de contempler les paysages et l’océan, croisé une oie solitaire, une poule avec ses poussins, des troupeaux de vaches et de moutons, assisté à des meetings d’oiseaux.

Mais à 18 km/heure de moyenne, on a le temps de réfléchir et contempler, s’arrêter, bifurquer. Voire faire demi-tour pour saluer une connaissance.

Coté courses, le sac sur le porte-bagages avant permet de placer les trucs fragiles en plus des clés, gants, vêtements de protection contre grosses averses. Voire glisser un Kouign-amann (chacun ses produits énergétiques…).

Les deux sacoches hautes et imperméables me permettent de rentrer avec mon pain tout chaud sans avoir besoin de le sécher en grognant !

Et l’absence de barre horizontale est un sacré plus pour rendre l’accès au vélo naturel. Ne pas oublier de changer de vitesse pour des démarrages vifs en ville.

Je reste 95 % du temps en mode Sport. Et comme je roule assez vite sur la départementale si nécessaire, l’assistance ne se réveille que dans les cotes.

Bref, ce vélo de courses sera employé indifféremment par les membres de ma tribu dés l’an prochain. Pour l’heure, j’apprécie en solitaire !

J’en profite pour explorer à nouveau des coins parcourus naguère à pied, me perdre !

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Par contre, je ne roule jamais sur les sentiers côtiers, CQFD. Je me gare au bout des chemins qui permettent d’y accéder, poursuis à pied. D’où mes Meindl de randonnée.

Attention, l’usage du destrier électrique comme du vélo tout court est addictif ! La météo ou/et le retour sous le vent ne sont plus (trop) des obstacles.
Et ça change la donne.

le 21/11/2023 à 07:30 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #