Les pierres de Florence
Mary McCarthy
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par Jean-Christophe Courte
Face à une assemblée de sceptiques, pareil à Christophe Colomb, il anticipa sur ce dernier, et sur son œuf. Selon Vasari, « il proposa à tous les maîtres, compatriotes et étranges, que celui d'entre eux qui parviendrait à faire tenir debout un œuf sur un morceau de marbre lisse soit choisi pur ériger la coupole, car son génie serait évident. Ils prirent donc un œuf, d'un commun accord, et tous ces maîtres firent de leur mieux pour le faire tenir debout, sans qu'aucun trouve le moyen d'y parvenir. sur quoi l'on suggéra à Filippo d'essayer. Il s'en saisit, délicatement, en frappa le fond sur la marbre et l'œuf se tint droit. »
Ce sont ainsi mille petites histoires, drôles ou troubles, que l'auteur nous raconte à propos de cette ville et de ses relations avec ses voisines. Dont Sienne. Bref, une histoire de Florence à lire avant de se rendre sur place. J'ai particulièrement apprécié les citations de Machiavel à propose des batailles que se donnaient les mercenaires étrangers, combats de pacotille, payés par les employeurs étrangers, sans risque ni crainte. Et de parler de cette bataille d'Anghiari contre les Milanais où un seul homme succomba.
Mais comme le rappelle l'auteur, à l'époque de Dante, quand les armées étaient composées de citoyens, les batailles étaient vraies.
Sont également évoquées les attitudes (Machiavel écrivait que le "but essentiel — des jeunes florentins — étant de faire étalage de vêtements splendides et d'un esprit supérieurement affûté"…), les trahisons et les petits meurtres entre amis, l'art de la dissimulation… Un ensemble de faits qui éclaire, peut être, notre actualité…!
Les pierres de Florence
Mary McCarthy
Petite bibliothèque Payot
9782228897327 | 7,35 €
