Motel blues
Les USA vu par un américain décoiffant, Bill Bryson
Bill Bryson est un voyageur étonnant… Après avoir lu chroniques australiennes, j'ai eu à cœur de lire ses autres ouvrages traduits en français (d'ailleurs par la même équipe à qui je tire mon chapeau tant tout coule naturellement…).
Là, dans Motel blues, c'est un périple dans les USA de son enfance, enfin ce qu'il en reste après une dizaine d'années passées à l'étranger. Bryson est né à Des Moines dans l'Iowa mais a effectué ses universités en Angleterre. Ce livre retrace le retour au pays sur les traces des vacances familiales passées… Et c'est éblouissant de drôlerie mais également de cynisme avec une critique en règle du paysage urbain américain.
Bref, je le recommande comme Nos voisins du dessous. C'est argumenté, vachard, drôle… Jubilatoire !
Si vous avez l'intention de vous rendre aux USA prochainement, cette lecture est fortement conseillé pour éviter un télescopage trop violent entre vos visions idylliques et le réel…!
Bryson aime son pays, le rudoie mais en même temps conserve une énorme tendresse pour tous les aspects profondément énervants du quotidien. Et puis ne s'oublie pas au passage, pratiquant l'auto-dérision à un niveau rarement atteint…!
Comme ceux de Jørn Riel ou de Redmond O'Hanlon, ce sont des livres qui vous remettent en selle, des vitamines pour retrouver la pêche. Malheureusement pas remboursés par la sécurité sociale…! Je me suis retrouvé à partir tout seul dans d'énormes fous-rires en prenant le RER et je crois sans peine que quelques voyageurs m'ont pris pour un simple d'esprit ! Bref, faites-vous plaisir si vous avez un coup de déprime…
Motel blues
Bill Bryson
Petite bibliothèque Payot
EAN : 9782228897358 | 9 €
Lecteurs: tout public avec sens de l'humour un minimum développé. Sinon s'abstenir !

Note : Urbanbike approchant les 600 chroniques de livres en cette fin de 2009, je vais m'autoriser à en faire revenir certaines à la surface, leur contenu restant d'actualité…! D'autant que Béatrice l'a racheté hier, pensant de l'avoir jamais lu… C'est là où urbanbike me sert aussi de mémoire.