Brompton en mode cyclotourisme – caméra embarquée | 2
En action…
Suite à divers conseils, j'ai apporté de petites améliorations à l'ensemble, et puis fait quelques essais concrets.
Comme le suggérait J-C, j'ai d'abord ajouté un plateau rapide (ref.323) pour pouvoir monter/démonter facilement l'APN, (très pratique, les petits matins de janvier, avec les gros gants, par -5 °C), et, suivant l'avis de Laurent j'ai opté pour un spigot plus long, histoire d'avoir une meilleure latitude dans l'orientation du reflex.
Pour éviter le desserrement des pas de vis du spigot, j'ai ajouté du frein-filet et ai sorti ma pince multiprise pour serrer le tout ; quelques gouttes de prudence dans un océan d'inconscience, d'après certains… bon.
Ca donne ceci :

Est-ce bien sérieux ?
Après deux semaines à trimballer mon reflex partout sur mon vélo, je résumerais ma pensée à un mot : occasionnel. En effet, pour un usage régulier (mais bon, qui en ferait un usage régulier ?) ou professionnel, il existe des solutions bien plus robustes (et donc moins risquées pour le matos) comme par exemple le Magic Arm de Manfrotto.
Par-contre, dans un contexte de prises de vue ponctuelles, de voyage cyclo ou de projet vidéo à petit budget, cela s'avère tout-à-fait utilisable, à condition d'observer quelques règles de prudence…
- Primo : protéger au mieux l'APN. Bien entendu, il existe dans le commerce une multitude de possibilités… J'opterais pour la bonne grosse lucarne en plastique dur qui couvre l'écran arrière (pour se prémunir des projections de graviers) et le filtre UV ou Polarisant (selon l'effet voulu) pour préserver la lentille frontale. Ensuite, une éventuelle housse anti-pluie ou housse anti-bruit ; celle-ci plus épaisse pouvant également faire office d'antichoc (dépend du type de chocs, bien sûr). Il existe aussi des solutions genre Camera Armor… Et puis il est toujours loisible d'effectuer son propre bricolage à base de matelas mousse et de scotch.
- Secundo : assurer le boîtier en fixant la sangle, bien tendue, à un point fixe sur le vélo. De la sorte, si l'un des éléments du montage venait à se desserrer, le boîtier ne bougera pas (trop). Pour ce faire, un petit mousqueton ou une deuxième sangle à fermeture par clip viendront bien à point.
- Tertio : serrer impérativement toutes les vis à fond…!!
Évidement, j'ai tenté de pousser le montage vers ses limites en augmentant progressivement le poids de l'ensemble. Le clamp Manfrotto a finalement commencé à montrer des signes de fatigue au niveau du revêtement intérieur des mâchoires : il a tendance à se décoller. Un peu décevant, car il y a fort à parier qu'un caoutchouc plus épais et plus rigide aurait tenu le coup…
Attention, car sans cette protection, c'est la peinture du vélo qui en prend un coup.

Caméra embarquée
Pratiquement, ça fonctionne plutôt bien. l'APN ballotte évidemment parfois un peu, et certaines images sont alors totalement illisibles (et carrément risibles), mais le montage tient. À noter qu'iMovie dernière mouture propose une fonction de correction des saccades et tremblements qui donne d'assez bons résultats.
Au niveau des angles de vues, on peut cadrer à peu près n'importe quoi de ce qui se passe sur et autour du vélo, où les points d'attache ne manquent pas — plus particulièrement sur le Brompton qui a une tige de selle très longue.
Par ailleurs, comme on peut toujours faire — après coup — une rotation logicielle (photo ou vidéo) de 180°, l'appareil peut être placé cul par dessus tête, ce qui multiplie les angles possibles autour d'un seul point de fixation.
Ci-après quelques exemples (montage et cadrage) de ce qu'on peut faire avec ce bricolage et deux optiques grand-angles (un Canon 17-40 mm et un Peleng 8 mm). Attention, il s'agit bien de photogrammes tirés de vidéos faites avec le 7D, la question ici n'est donc pas d'illustrer les qualités photographiques du 7D (pour ça, j'aurais bien entendu photographié des murs de briques)… Je pense d'ailleurs, au vu du résultat, que j'ai encore beaucoup à apprendre sur la meilleure façon de shooter en vidéo avec un APN, mais bon, c'est une autre histoire… !
Sur le cintre :

Toujours sur le cintre, vers l'avant :

Sur la fourche, vers l'arrière, le boîtier ayant la tête en bas :

Même fixation, mais l'appareil a pivoté de 180° et regarde vers l'avant :

La sangle du boîtier était fixée au sac de guidon, retiré pour la clarté de la photo.
Au-dessus de la fourche :

Même endroit, mais avec le fisheye – voyez, malgré le contre-jour, les détails bien visibles de la chaussure (la gestion de l'exposition par le 7D est très bonne) :

Bon, ce ne sont là que quelques exemples.
J'ai essayé pas mal d'autres points de vue qu'il serait longuet de détailler ici, mais pour vous faire une idée globale du rendu, je vous invite à visionner le clip ci-dessous, montée pour les besoins de la cause en coupant-collant allègrement dans tous mes rushes. Disons que, l'occasion se présentant, je me suis senti assez larron pour retrousser mes petites manches et ouvrir enfin iMovie et tenter d'en faire quelque chose…
Bande-son et bruitages de rigueur – sortez le casque !
Voilà ; j'espère que ça aura donné de bonnes idées à certains…!
…Pour ma part, je pense que je n'ai pas fini d'expérimenter de ce côté-là.…