Il était une forêt… un film fa-bu-leux…

Billet écrit à chaud
Oui, je n'hésite pas à me répéter… Juste fabuleux. Allez voir (sans jeu de mots cette fois-ci…) Il était une forêt (site du film) qui est sorti le 13 novembre 2013 et risque de disparaître très (trop) vite des écrans.

Bon, bien sûr, il y a déjà les blockbusters niaiseux de Noël qui se profilent en première partie… À ce propos, il serait astucieux de rappeler aux personnes qui pondent les bandes-annonces que nous ne sommes pas totalement sourds… Ni totalement débiles…!

J'avais déjà évoqué ici Francis Hallé en mai 2010 (billet à lire du coup).

Constatant Dimanche qu'il ne restait plus que deux jours pour voir dans ma ville ce documentaire de Luc Jacquet construit avec et sur une idée de Francis Hallé, j'ai récupéré ma fille à la sortie de son lycée lundi et nous avons filé le voir à la séance de 17 heures dans une toute petite salle.

Nous étions une dizaine en tout et pour tout. Nous sommes tous restés jusqu'au bout du générique de fin, encore assommés par le message fort et détaché (…pas de sanglots, pas de pathos, juste un constat froid) que délivre Francis Hallé. Il est le seul humain visible dans ce film, donnant l'échelle (…et le vertige parfois, perché dans la canopée), restituant avec ses dessins (splendide…!) les explications qui prennent peu à peu vie par la force d'une animation époustouflante, sans effets de manches…

À noter, (je pèse mes mots…) l'épatant travail de cette animation numérique, limpide, didactique qui montre en accéléré le développement des arbres, des racines, des lianes mais aussi du redoutable figuier étrangleur. Bravo.

Tous prof de SVT devrait avoir à coeur d'en parler à leurs classes, nombre de scènes sont des cours lumineux du mode de fonctionnement des arbres. Bref de toutes les interactions entre la canopée et le sol pour résumer.

Nous étions tous sous le charme tant le montage est intelligent (…jamais attendu ou convenu), le synopsis percutant. Bref, je pense que nous avons pris le temps de digérer l'énorme claque que ce film nous met car il est clair que notre planète est mal partie avec une humanité qui n'a plus aucune relation avec ces géants (là, filmés au Pérou et au Gabon).

Bref, si il y a bien un film à aller voir en cette fin d'année, je vote des deux mains pour ce documentaire simple (…en apparence) qui nous ramène à nos racines (…et pas qu'au figuré…).

Il est clair que je vais regarder d'un oeil encore différent les arbres que je visite à l'arboretum de chevreloup — quelques images ici-même.

Pour en savoir plus, consultez le fiche du film sur wikipedia…

Je ne vous renvoie pas à Effondrement de Jared Diamond, à Avant que nature ne meure de Jean Dorst, ou à voir au Ciné club Soleil Vert (…patientez, on est en train de le tourner pour de bon autour de nous… Et nous sommes tous acteurs dans cette super production, chouette…!), etc. Tout va bien…