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Objectif : sortir de son lit en douceur !

Et sans se niquer le dos…

dans dans mon bocal | groummphh | vieillir
par Jean-Christophe Courte

Un jour1, il me faudra comprendre que sortir de mon lit en effectuant un saut carpé n’est assurément pas l’idéal !

M’étant à nouveau déglingué (pffffff !) le dos2 (…en enfournant ma couette dans sa housse fraîchement lavée !), j’ai décidé de réagir !

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En finissant ma journée à petits pas, mon fidèle corset ceignant mes lombaires, j’ai analysé les causes de ce nouveau blocage â lak3.
Elles sont évidentes : un manque d’échauffement au saut du lit associé à une série de mouvements sous tension dans des positions inadéquates.

Comme se pencher pour récupérer un objet au fin fond d’un tiroir bas !
Ou balancer d’un geste ample la couette sur mon lit, à l’image du pêcheur qui jette son filet dans l’océan !
Bingo !

Mantra : je suis un bibelot !

Le matin, la première des choses est de sortir correctement de son lit, d’éviter de se fâcher avec ses lombaires (…ou de froisser les muscles latéraux du grand dorsal) !

Le bas de mon dos est devenu très (très !) susceptible en vieillissant : il est bon de m’en souvenir et de négocier posément chaque muscle !

Décoller lentement !

Vestiges de huit ans de pension et d’une année de service militaire, puis d’une activité professionnelle qui démarrait tôt, la sortie brutale du lit.

Mon objectif est de rompre avec ces habitudes héritées de l’enfance puis du boulot.
D’aucuns se disent que cela fait un bout de temps que j’aurais dû comprendre, ils n’ont pas tort !

Bref, le matin, le réveil sonne et je dois rester allongé bien à plat dans mon lit !

Je dors sur le dos et sans oreiller, cela ne me pose à cette étape, aucun problème.

L’unique difficulté (!!) est de me souvenir que je ne dois surtout pas me précipiter hors de mon lit !

Je reste dans ma position, c’est-à-dire sur le dos, et tirer la couette doucement vers mon ventre pour dégager mes jambes.

Puis glisser mes mains sous ma tête.

Jusqu’ici, le programme est assez basique !

Fixant (d’un air pénétré !) le plafond de ma chambre4, je passe à l’étape suivante.

Ramener mes jambes vers mon bassin, alias, plier mes genoux tout en restant tranquillement sur le dos.

Et là démarre ce long moment de négociation avec mon dos, particulièrement avec mes lombaires.

C’est un peu la cérémonie du thé avec ses codes, une séance hors de l’agitation du monde.

Conservant un genou en l’air, je commence à allonger l’autre jambe, à agiter lentement mon pied, lui faire faire de lents allers et retours vers la position originelle. Etc.

Puis inversement… tout en cherchant des yeux l’improbable toile d’araignée tissée entre les poutres du plafond !

Je vous fais grâce des mouvements que vous improviserez à votre guise.

L’idée est d’échauffer le bas du dos et le grand dorsal : ça ne se fait pas en trois minutes ni cinq.

Visez entre 10 à 15 minutes de travail au sol, le dos collé sur votre matelas.

Et c’est à ce moment-là, que l’on prend conscience de l’importance d’écouter son corps, de ressentir chaque mouvement, même de faible amplitude, d’analyser les informations que nos muscles nous transmettent.

Pour ma part, ce travail au sol, sur mon matelas, n’est pas loin de l’idée que je me fais d’un exercice de pleine conscience !

C’est l’un des rares moments où je suis à l’écoute de mon corps. Je prends conscience qu’il a certainement besoin d’un peu plus d’attention que celle que je lui prête depuis près de 70 ans.

Sortir enfin du plumard !

Bien entendu, je ne peux pas rester indéfiniment dans mon lit (…quoi que !) et à l’issue de ces 15 minutes, je sors enfin de ma couche pour poser mes pieds bien à plat sur le sol.

Pas question de basculer instantanément d’un coup de rein sur le plancher. Là aussi j’y vais progressivement, en m’appuyant sur mes bras si nécessaire pour me retrouver à la verticale, sans trop solliciter mes muscles.
Mode Bibelot5 vous dis-je !

Et comme je reste vulnérable du fait de la fragilité de mon dos, je ceins autour de ma taille ce corset élastique6.

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Ce dernier me permet de maintenir la chaleur qui s’est propagée dans mes lombaires et me rappelle de faire attention.

Note pour moi-même : éviter de m’asseoir dans un fauteuil Pong de chez Ikea. Ou prévoir le palan pour me remonter.

Il me reste à me rendre dans la cuisine pour mouliner mes grains de café — urbanbike | Pourquoi moudre son café ? — et préparer mon petit déjeuner.

J’avais oublié de noter dans ce petit billet sur le moulin à café à manivelle que c’est un exercice physique quotidien bien agréable. Exercice pendant lequel, alternativement, je fais fonctionner mes bras tout en m’enivrant du parfum du Moka

En résumé : se coincer le dos ou taquiner ses lombaires provoque un état douloureux qui ne disparaît pas dans les 24 heures.
On reste patient7, on prend conscience de sa fragilité, on fait gaffe !

Toute action doit être réfléchie, voire anticipée pour éviter de se faire… un peu plus mal…!

À la première erreur, mon dos ne me le pardonne pas ! Comment je le sais ? Je l’ai testé (et oublié) !

Il paraît que vieillir, c’est le début de la sagesse : j’ai encore du boulot !

C’est tout8 !

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  • Aucun rapport si ce n’est le temps sur #BelleÎleLand !

  1. ce billet d’humeur m’est avant tout destiné. Mais peut faire écho chez quelques copains, dont celui qui rempotait ses pots de fleurs sur son balcon à Marseille ! 

  2. je suis un dangereux récidiviste, qui ne tire manifestement aucune expérience des épisodes précédents… à croire que je serais un peu con ! 

  3. si mes jambes ne vont pas trop mal avec 10 000 pas quotidien (elles ont morflée avec des sciatiques à répétition dont une assez attach(i)ante en 2019 en Espagne), si mes bras et mes épaules se maintiennent avec l’usage de sangles élastiques pour du gainage régulièrement, le dos reste mon point de fragilité. lire urbanbike | Une sangle en lieu et place d’un col roulé…? Or, à près de 70 ans, pas question de me retrouver coincé (sic !) tout de suite ! 

  4. écouter les infos distillées par l’app radio de mon iPhone n’est pas une bonne idée car je ne suis plus à l’écoute de mon corps, mon esprit est absorbé par l’actu internationale… 

  5. urbanbike | …Tu sais que tu deviens vieux | 25 

  6. héritage bien involontaire de mon papa… 

  7. comme je suis seul sur mon île — ironie : je lis Servir les riches, Les domestiques chez les grandes fortunes, une chouette enquête d’Alizée Delpierre, Docteure en sociologie — j’emploie une embrocation dont le tube est doté de petites billes métalliques pour appliquer délicatement son gel sans nécessité de l’assistance… d’un tiers (!!). Pas persuadé de sa réelle efficacité mais l’odeur n’est pas désagréable et son effet placebo a peut-être une incidence positive sur mon moral ! 

  8. au passage. J’ai redécouvert le mode dictée sous iOS 16 et je trouve que cela fonctionne bien mieux que par le passé. D’ailleurs, ce billet a été en grande partie, dicté sur Drafts vu que j’en ai eu l’idée en étant sur le dos dans mon lit, coincé par la douleur ! 

le 16/10/2022 à 13:00 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #