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Voilà, voilà… on y est !

Clap de fin…? Non, pas encore… Quoi que…!

dans dans mon bocal | groummphh | usages | vieillir
par Jean-Christophe Courte

Pessimiste ?! Non, réaliste. Si vous êtes dans le déni du réchauffement, passez votre chemin…

Un scénario à la Soleil vert1 se matérialise sous nos yeux ! Cela fait des décennies que l’on se rend compte que le climat se modifiait lentement. Cette lenteur était bien pratique pour ne pas agir.

Cette année, ce qui semblait encore incertain, déboule à grande vitesse, bouleverse notre quotidien, affecte notre environnement immédiat, compromet sans aucune discussion cette période de vacances estivales.

Mais s’il n’y avait qu’elle !
Taper dans les réserves de foin pour nourrir les élevages2 est signe que l’on ira plus très loin après.

Mais non, ça va s’arranger, t’inquiète…

Ahhhh ?
Les prévisions sur dix jours sont catastrophiques, La flotte commence à manquer3 et cela touche tant le robinet d’eau potable que la production électrique4.

Déni un jour, déni toujours…

La prise de conscience devrait être immédiate.
Or, étonnamment, ce changement brutal s’ancre sournoisement dans nos ressentis : peu à peu, nous acceptons de vivre sous des températures élevées, les 40° remplacent les plafonds exceptionnels d’il y a seulement vingt ans.

Qu’est ce qui pousse à ne « pas » réagir ? Aucune réponse de ma part : plus simple d’aller envahir ses voisins et de cramer leurs champs que de s’attaquer aux problèmes. Sauf que, cette fois-ci, la crise climatique touche tout le monde, les présumés méchants comme les gentils autoproclamés, se fout des frontières !

Tout le monde va perdre à ce jeu à lak.

Anecdote personnelle : quand nous sommes allés dans la Drôme à Saillans fin mai 2022, les fontaines étaient déjà à l’arrêt alors même que ce village est au bord du fleuve dont le cours s’est asséché ensuite en juillet.

À Aix-en-Provence, cela fait des mois que l’on s’inquiète de la faible pluviosité, les lacs de retenue sont au plus bas (j’ai quelques clichés témoin de l’étiage sur lac Zola sous la Sainte-Victoire).

Chez nous à Belle-Île en mer, une nouvelle heure de pluie — bienvenue fin juillet pour la végétation — mais pas de quoi assurer le remplissage des réserves d’eau douce de l’île, réseau d’eau potable d’une population soudainement multipliée sur un territoire en stress hydrique.

Le fil RSS de FranceBleu est riche d’informations locales qui devraient nous faire réfléchir, voire modifier nos habitudes de consommation.

Ne considérer que notre hexagone est réducteur, les incendies ou les épisodes de sécheresse balayent toute l’Europe. Or rien ne m’agace plus que notre ethnocentrisme !
L’Italie ou l’Espagne sont sacrément impactés également.

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  • entre le 4 et le 13 aout (via Windy.com)…

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Et je n’évoque pas les feux de forêt en Californie, en Chine.

La planète suffoque, brûle mais il est urgent de jouer aux échecs géopolitiques, de bloquer les apprivoisements de céréales d’une partie de la planète et de dépenser du pognon en armements militaires dans un conflit aberrant de cinquante fois… trois jours (plus…?) d’une opération spéciale.

Agir ?!

Pas en initiant une ronde de bateaux « à moteur » devant la dune du Pilat.

Nos actions ne doivent pas être en vue d’un retour au monde d’avant, retour vers une consommation sans limite mais bien la prise en compte immédiate du changement inéluctable qui s’opère sous nos yeux.

Protester, demander une aide gouvernementale ou divine n’a pas de sens : à nous dès à présent de changer, même à la marge5, nos habitudes.

Si l’habituel pipi sous la douche fait sourire, c’est pourtant la multiplication des petits gestes6 qui aidera à créer une dynamique vertueuse.

Ou placer un seau sous le robinet quand on rince ses légumes permet de récupérer l’eau… qui servira ensuite à arroser les légumes et les fruitiers7. Ou dans les toilettes si vous êtes en ville.

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La douche express n’est pas une mauvaise idée en réduisant « également » le débit de la pomme de cette dernière.

Une goutte d’eau (sic !) mais, accumulée aux autres, cela a une maigre action positive… déjà sur nos factures qui vont peut-être se maintenir malgré les hausses à venir.

Je ne vous donne pas le prix du ㎥ d’eau potable ou du litre de diesel sur mon ile : nous avons heureusement tous des habitudes proches de celles de mes grands-parents dans les années cinquante.

Optimiser vos courses, acheter local, etc.
Pas ressasser non plus mes billets à propos de nos habitudes de chauffage mais c’est bien le moment de réfléchir à « comment se préparer à s’habiller et vivre cet hiver avec moins de chauffage », changer ses ampoules pour de la basse consommation, isoler et ventiler son logement (…ça va de pair avec notre propre santé8).
Jouer avec les entrées solaires ou fermer ses volets si nécessaire.
Et lancer (enfin…?) le programme de rénovation des huisseries programmé depuis des années, etc.

Bref, se préparer à vivre comme des millions de personnes sur cette planète !

« Mais ce sont des conneries, JC… »

Je suis tombé sur un article9 à propos du ressenti en Angleterre qui illustre bien ce phénomène, c’est à dire: prétendre que cela a toujours été comme ça et se moquer des scientifiques.

The peak temperature in 1976 was 35.9C, more than four degrees lower than the 40.3C recorded on 19 July. Nine out of 10 of the hottest days ever recorded in the UK have been since 1990, according to the Met Office. The hottest day from 1976 ranks as 13th in the list of the hottest UK days on record.

On est mal barrés…!

le 05/08/2022 à 11:45 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #