Réapprendre à circuler à pied
Se débrouiller par soi-même…!
Là où cela se complique, c'est quand les moyens de transport sont indisponibles. Avec les grèves, les taxis scotchés dans les embouteillages, trouver un vélo ou circuler à pied ne suffit pas contrairement à ce que l'on croit…!
Les dernières grèves ont été l'occasion pour pas mal de personnes de le découvrir à leurs dépens, surtout en soirée quand la nuit est tombée, la perception du paysage urbain se modifiant radicalement…
Certains s'en sont tirés avec des moyens sophistiqués comme un TomTom. Mais pour ceux qui circulaient le nez au vent, ce n'était pas si facile. Les plus dangereux ont parfois été les nouveaux utilisateurs de vélib qui n'ont souvent pas compris que même en vélo, il y a des règles de conduite…! Que circuler à Paris en vélo, ça demande un peu d'expérience. Mais là n'est pas mon propos.
J'ai longuement discuté il y a quelques jours avec une vieille parisienne (Thérèse pour ceux qui la connaissent) qui vit désormais en Bretagne… Elle était réellement surprise de peu de connaissance de cette ville par les gens qu'elle a renseignée pendant les grèves…! D'autant que plus des trois-quart circulaient sans la moindre carte…! Or un plan, même de métro, c'est le minimum pour comprendre Paris. Pas compliqué de s'en fournir un, il suffit d'aller télécharger celui en .pdf disponible sur le site de la RATP.
D'ailleurs, posez vous cette question : êtes-vous capable de dessiner le plan de votre propre quartier, celui où vous vivez…?
C'était un exercice que nous avait demandé notre professeur en première année d'architecture (en se basant sur un livre d'Amos Rapoport — Pour une anthropologie de la maison — si ma mémoire est bonne…) et ce n'était pas aussi facile que cela… Bien évidemment, plus compliqué, êtes-vous capable de réitérer avec le quartier qui entoure votre lieu de travail…? Je ne parle même pas de la liaison aérienne (…à pied donc…!) entre votre bureau et votre "hub" d'arrivé…! Bon, essayez…!
Ayant pratiqué Paris en voiture, à pied, en taxi, en tramway, en bus et… en vélo pliant, j'arrive (relativement !) à me débrouiller mais ma connaissance est loin d'être étendue. Alors, je ruse…!
J'utilise des repères comme on le faisait dans les villages à la campagne… Ainsi mon clocher d'église à Paris, c'est la Tour Montparnasse…! Je me repère par rapport à elle. Mais tous les autres monuments me servent également, sans oublier la Seine ou le soleil…
Néanmoins, utilisateurs d'internet, pensez aussi à consulter Google Maps lors de la prochaine grève ou de votre prochaine simple virée à Paris. Et pensez circulation à pied… Leurs cartes possèdent depuis peu un rendu du relief… Bon, il n'est pas très accentué, mais pour circuler, mémorisez ou imprimez une carte à défaut d'en commander une, bien plus précise et pratique, sur le site de l'IGN…

Là, c'est mon coin avec la fonction relief de Google Maps, il me suffit, en quittant la forêt, de descendre la vallée vers la Seine à l'Est…!
Nettement plus poétique que la vision urbaine et bien réelle vue d'avion, non …?!

Paradoxalement, la limite du dispositif numérique de navigation par repérage satellite mentionné plus haut est son écran de faibles dimensions, certes pratique pour se rendre d'un point à un autre puisque chaque étape est affichée l'une à la suite de l'autre… Mais, du coup, peu de possibilités d'accident de parcours, de ceux qui vous font découvrir une rue, un bâtiment non mentionné sur le parcours balisé, fléché tout simplement parce que vous êtes sorti du trajet établi, que vous avez tourné à gauche au lieu d'aller à droite…!
Or, quand on déploie une carte sur ses genoux ou sur une table, c'est un moment privilégié où l'on découvre qu'en faisant à peine 200 mètres de plus ou 20 kilomètres, on peut visiter telle abbaye, tel site classé, telle ville, tel bout de forêt… Faire un bout de chemin buissonnier et apprendre à s'orienter selon ses envies.
Bref, même si ces dispositifs d'assistance à la navigation sont absolument fabuleux, prendre du champ, visionner un territoire plus vaste, c'est pas mal non plus…
À propos de routes (maritimes comprises…) et de voyages…
Je vous renvoie à quelques livres de voyage que j'ai chroniqué ici…
Au coeur de Bornéo
Courrier de Tartarie
Dans les collines de Mandchourie
Help ! Ma croisière en Amazonie
La longue route
Le passant du bout du monde (au Chili)
Longue marche I
Longue marche II
Longue marche III
Motel blues
Nos voisins du dessous (en Australie)
Poussières mexicaines
Si la route m'était contée…
Vagabond des mers du sud
Val Paradis
Particulièrement le livre de Gilles Rabin et de Luc Gwiazdzinski, Si la route m'était contée…


En terminant ce billet, je me suis rendu compté que je n'ai jamais évoqué ce que je pense être deux des meilleurs livres de voyage, ceux de Patrick Leigh Fermor, à savoir Le temps des offrandes et Entre fleuve et forêt

À suivre…!