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Travailler en Mode sciatique

Accident du travail en bossant chez soi…? C'est possible…!

dans bosser n’importe où | groummphh
par Jean-Christophe Courte

Il y a quelques années, quand je bossais sur Paris quasiment tous les jours, je lançais régulièrement sous forme de boutade que l'on ne ferait pas de beaux vieillards à force de s'activer 15 heures par jour sans une hygiène de vie sérieuse. La pratique sportive étant quasiment absente de la mienne pour diverses causes dont celle, majeure, des missions s’enchaînant les unes derrière les autres, ce qui devait arriver arriva…

Ce billet d'une situation vécue n'a de but que d'être un rappel au lecteur…!

Quand un livreur arrive avec un gros paquet, quelque soit la taille de ce dernier (enfin, dès que cela dépasse la taille d'une grosse boîte à chaussures…), demandez-lui instamment de le poser sur le sol ou sur un rebord de fenêtre…! Pourquoi…? C'est tout simplement que vous ne jouez pas dans la même catégorie que votre vis-à-vis, que vous n'avez pas son entraînement…! Si, si, la personne devant vous est un véritable athlète, parfaitement échauffé. Vous, non…!

Pour résumer, mon relais s'est mal passé — c'est fou comme un emballage en papier peut être trompeur…! Comme le lapin d'Alice, le livreur est reparti chez d'autres clients. Voulant faire bonne figure, j'ai poursuivi comme si de rien n'était. Et pour aggraver la situation, je n'ai pas plié mes jambes pour poser ce truc. Je me suis penché avec le sentiment au retour de ne plus arriver à me redresser ! Bref.

Dans l'heure, mes reins étaient sérieusement vrillées. Comme j'ai minimisé la fourberie de cet événement, passage en "mode sciatique" (en fait, une cruralgie… mot dans lequel il y a bien le mot râle…!) dès le lendemain…! Je glisse sur l'aspect inconfortable, les nerfs qui vibrent dans les jambes, l'impossibilité de trouver une position où ces élancements continus s’annihileraient, la piqûre dans la nuit par un toubib diligenté par SOS médecins, l'estomac retourné par les médocs, etc.

Depuis, je suis comme un vieillard marchant à petits pas et ne trouvant le calme qu'assis dans mon aeron. Comme un œuf sur son coquetier…! De mon fauteuil de travail à mon écran, il n'y a qu'un pas que je franchis sans peine sur mes roulettes. C'est l'avantage de travailler chez soi, pas besoin de prendre de congés pour récupération : même avec les guiboles en vrac, on peut pianoter sur le clavier et déplacer la souris quand bien même une relation douloureuse s'établit entre bras et jambe.

Ce sont des moments où l'on se rend compte de sa fragilité mais également de l'hostilité de son propre environnement. Là encore, on sait que l'on va s'en remettre dans les mois qui viennent… Comme la station debout n'est pas conseillée, on se surprend à regretter qu'il n'y ait pas une poignée ici pour se redresser, à maudire ces marches là sans rampe de soutien… Du coup, je note nombre de petites améliorations à réaliser…! Mais je suis déjà certain de les oublier dès que je serais à nouveau sur pied. Quoi que…

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le 06/07/2007 à 07:00 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #