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Word 2008 Mac, une réussite…

Les développeurs Mac de Microsoft ont frappé très fort…

dans pratique
par Jean-Christophe Courte

 Voilà, j’ai reçu mercredi la nouvelle version d’Office éditée par Microsoft, Office 2008… Et dans le DVD, le traitement de texte Word, objet de ma curiosité…

Premières impressions en vrac entre quelques missions à terminer…
Ce billet de prise en main n’est pas un test en profondeur sur l’application, ses nombreuses fonctionnalités, etc. Juste mon feeling vis-à-vis d’un traitement de texte que j’utilise depuis sa première version sur Mac (eh oui, cela ne me rajeunit pas… J’ai même commis, il y a longtemps, quelques livres sur ce produit) pour écrire billets, articles et bouquins…

Aussi, c’est avec un certain plaisir que j’installe cette nouvelle mouture de Word…„ J’ai même l’impression que les équipes de développement de Microsoft sont revenus à l’esprit Mac tant je me sens à l’aise dès les premiers instants d’utilisation. Ces dernières années j’ai testé Nisus Express, Mellel, Opal et quelques autres produits comme WriteRoom. Chacun a des tas de « petits plus », Opal étant lui un réel outliner… Ou Pages promu par Apple. Mais le seul à mêler de manière efficace formats styles et mode Plan reste Word… Même sur ce point précis, FrameMaker que je défends âprement n'est pas aussi souple… Que les choses soient claires : j'évoque bien l'outil pour écrire, non l'outil pour mettre en pages (et là, FrameMaker reste incomparable).

Installation
Pas de soucis à l’installation à partir du DVD même si je me suis limité dans celle-ci à Word, Excel et PowerPoint (…sans conviction pour ce dernier), histoire de tester les imports de Word et d’Excel dans PowerPoint. Entourage et Messenger ne m’intéressant pas, je préfère ne pas les installer d’autant que j’utilise Mail pour ma messagerie. À noter que lors de l’installation d’Office, une option m’a permis d’évacuer immédiatement vers la poubelle mon ancienne version Office X (mais pas les icônes correspondantes qui sont restées dans le DOC…). Par contre, pas de suppression des versions qui sont restées dans la partie MacOS9. En effet, sur mon G5, j’ai toujours « classic » pour lancer Adobe FrameMaker 5.5, 6.0 et 7.0… Ou encore Word 5.1 qui était jusqu’à présent ma version de référence.

Au risque de me répéter, ce qui m’intéresse essentiellement dans cette nouvelle version d’Office, c’est Word. Et un peu Excel, le fils de Multiplan et de Chart que j’utilise également depuis sa toute première version sur Mac… !

Alors… ?
Le seul point immédiatement désagréable pour moi, graphiste, reste l’ouverture de Word avec sa sempiternelle opération d’optimisation des polices… Et comme j’en ai pas mal de chargées en permanence du fait de mes boulots en cours, ce sont quelques minutes d’attente au démarrage. Le seul moyen de réduire cette opération est de désactiver une partie des typos ouvertes (merci FontAgent Pro)…

Mais une fois cet obstacle temporel franchi (!), on se retrouve plongé dans une interface très OSX et c’est ce qui rend d’emblée l’application agréable à utiliser… Des icônes claires, une boîte à outils multi-fonctions qui peut se remiser en un clic et voilà un espace de saisie de texte confortable…

Premières impressions
Je ne suis pas parti de Microsoft Project Gallery qui est une bibliothèque de modèles de mises en page, ce n’est pas mon propos de singer des applications professionnelles comme Xpress ou InDesign. Par contre, ce qui me plaît énormément dans cette nouvelle version de Word, c’est le nouvel avatar du « mode Plan ». Je reste très attaché à ce traitement de texte pour cette fonctionnalité indispensable quand on rédige régulièrement des écrits un peu structurés mais qui demandent à être affinés, redistribués en terme de structure.

On pourrait se faire peur en imaginant que Word 2008 ressemble d'abord à cela…!

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C'est vrai — en mode Pages — mais oubliez tout ceci même si c'est bon de savoir que cela existe. Votre souci comme le mien, c'est de rédiger, organiser, pas de naviguer entre mille palettes pour travailler…

Le mode plan permet de construire une arborescence et modifier très facilement la position de paragraphes les uns par rapport aux autres par simple déplacement. Mais également d’ordonner sur neuf niveaux la structure de ses écrits, idées… Il est possible d’utiliser une numérotation automatique ou d’opter pour un système à base de puces qui changent de nature en fonction de leur niveau.

Un nouvel outil à tout faire… Bloc-notes
Ce n'est pas à proprement parler une révolution, tous les ingrédients existaient depuis longtemps mais disséminés… Or, voilà — à mon avis — le truc le plus renversant de Word… Le bloc-notes.

Si vous en avez assez de vous déplacer le long de l’ascenseur dans votre long fichier texte, imaginez un mode qui vous permette simplement de créer à chaque fois un onglet pour chaque section clé ou chapitre. De personnaliser chaque onglet ainsi créé (texte mais aussi couleur) et donc de vous déplacer aisément dans votre fichier en cliquant simplement sur l’onglet à visiter… Même si ce genre de fonctionnalité existe à minima dans des produits comme BBEdit de manière rustique pour permettre aux développeurs de passer d'un coin de code à un autre (d'où l'inspiration je pense…), ici c'est traité visuellement de manière sympathique…
Mais là où les développeurs ont fait encore plus fort, c'est qu'ils ont conservé la puissance du mode « plan »… Ne cherchez plus…

En gros, avec le mode Bloc-notes, vous avez accès à une version « civilisée » du mode Plan. Je suis convaincu que nombre d’utilisateurs vont redécouvrir cette fonction géniale pour organiser leur texte. Déplacer par cliqué/glissé un paragraphe par rapport à un autre est d’une facilité déconcertante… Il suffit d’effectuer le déplacement après avoir cliqué sur la petite marque circulaire qui apparaît en regard de chaque paragraphe… Et ce, vers le haut ou le bas, bien entendu ; mais aussi vers la droite ou la gauche pour changer de niveau, indenter…

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Certes tout ceci pour se faire avec un équivalent clavier (qu’il est possible de modifier) mais le cliqué/déplacer reste le plus évident quand on rédige : on sélectionne la paragraphe à déplacer et hop… !

Mais qui dit « mode plan » dit possibilité de masquer ou afficher tout le contenu d’un niveau pour visualiser que la structure la plus haute… Et déplacer du coup une entrée avec tous les niveaux emboîtés à un autre endroit du document… Si vous ne connaissez pas ce mode de fonctionnement, essayez-le au risque d’en devenir esclave car c’est pour un rédacteur une manière de naviguer dans le squelette de son texte…

Ceux qui connaissent d’ors et déjà Word s’étonnent peut être de cet engouement pour un mode existant depuis longtemps… Sauf que Microsoft l’habille de manière astucieuse…
De fait, l’habillage proposé est amusant. En fond de fenêtre, un choix de matières pour ce qui est le bureau, du revêtement « bois de rose » à des textures métalliques… Et pour la page même du bloc-notes, une dizaine de rendus assez agréables qui devraient fédérer nombre d’utilisateurs (anneaux ou non, quadrillage, etc…)

En mode Pages comme en mode Pages, vous pouvez aisément comprendre comment est structuré votre document unique si vous avez utilisé plusieurs onglets… Bref, une astuce de présentation que je trouve, pour ma part, remarquable… Et si vous avez besoin de modifier leur disposition, rien de plus simple avec un simple cliqué glissé…

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Cela devrait ouvrir des tas de perspectives à tous les auteurs même s'il n'est pas non plus recommandé de conserver sur un seul fichier tout un livre… Mais bon, à tester à fond, ce que je ne vais pas manquer de faire.

Côté styles appliqués dans le mode Bloc-notes, il faudra impérativement passer par le mode Pages pour les modifier… Et si vous commencez à jouer sur les interlignes et interparagraphes, il faut faudra aussi très vite vous décider à supprimer la réglure de fond de maquette (le lignage) qui risque de plus coïncider avec la disposition de votre texte… !

Si ce relooking du mode plan représente à mes yeux le point le plus réussi, le marketing de l’éditeur insiste avec raison sur l’intégration des tableaux et autres organigrammes… Et bien entendu de modèles prêts à l’emploi, de maquettes parfois très réussies… Il suffit d’ouvrir le centre de projets pour découvrir que tout a été traité pour satisfaire l’utilisateur tant sur Word que sur PowerPoint — manifestement KeyNote a donné quelques idées — pour lui laisser piocher dans des modèles prêts à l’emploi et d’assez bonne facture… à priori… !

Mais il n'y a pas que cela. Nombre de points délicats comme les bibliographies, les tables des matières ou encore les entêtes et pieds de page ont été revus avec mise à disposition de modèles assez sobres…

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Tout ceci se découvre quand on passe en mode Pages… C’est le mode le plus complet si l’on souhaite accéder à quasiment toutes les options de mise en forme. Que ce soit l’accès aux marges du document, la gestion du thème du document (…comprendre, environnement typographique et chromatique du document), styles, bordures, etc.

Dans la liste des gros regrets, toujours pas de choix de format de papier, une fonctionnalité qui est pourtant ressentie comme indispensable par tous les éditeurs qui utilisent Word pour maquetter directement leurs ouvrages… Du coup, tout le mode travaille par approximation, ce qui n’est pas la meilleure méthode…

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Tout cela se paye par l’intégration assez conséquente de nombreuses typos « made in Microsoft » lors de l’installation qui viennent encombrer mes propres sets de typos professionnelles… Du coup, attention aux conflits de polices… Difficile de les supprimer car elles sont dans les maquettes proposées et c’est là où une option de remplacement serait la bien venue…

Encore de petites incohérences entre un changement global de style et son affichage dans la page, le passage en mode Plan qui a déclenché quelques plantages de Word… Je ne serais pas surpris d’ailleurs d’un premier patch de correctifs prochainement, ce qui est assez logique suite à la sortie d’une première version… Ne reprochons pas à Microsoft ce que nous supportons d’Apple… !

En vrac pour finir ce tour d'horizon…
Bien qu'utilisateur de ProLexis, j’apprécie également de trouver un dictionnaire des synonymes revu à portée de main même s’il me semble plus limité…

Amusant également le dictionnaire bilingue mais attention, pas question de traduire du français vers l’espagnol ou l’allemand, seul l’anglais est disponible et ce via une connexion internet… ! Par contre, la recherche sur le web via Live Search me laisse assez indifférent…

Un album permet de collecter toute une série d’informations en provenance de toutes applications. Pas réellement de palette Gyphes mais un panneau de la boite à outils permet de visualiser tous les symboles disponibles pour la typo en usage et c’est un gros point de confort…

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Dans le même registre, le panneau des symboles graphiques avec ses formes prêtes à l’emploi propose également de visualiser le dossier d’images de votre choix pour les incorporer dans votre texte… Avis à tous les auteurs, voilà un truc bien pratique, surtout si vous devez inclure des copies d’écran dans votre texte… Le rédacteur appréciera l’incorporation facile des éléments iconographiques dans son texte.

La réduction des images incorporée se fait par simple cliqué glissé et l’enregistrement autonome de l’image déposée est simplifiée, pouvant d’ailleurs être effectuée dans plusieurs formats dont le .png…

En fouillant, on trouve pas mal de trucs rigolos dont la réflexion des images supportée par Word… !

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En résumé, une version Word très (très) Mac… ! Bref, si Microsoft n’est pas ma tasse de thé côté système d’exploitation, leur savoir-faire en matière de traitement de texte est ici patent… Épatant devrais-je même ajouter… !

Même si je n’ai pas eu l’occasion de tester ce produit sur un long projet, je suis content de retrouver mes petits pour me remettre à bosser à un projet de livre avec Jacques… Globalement, cette version de Word me satisfait sur les points évoqués précédemment dont le mode Bloc-notes parfait pour tous les auteurs de texte au long-cours et sujets à des repentirs multiples…

Pour la partie mise en forme du texte, je n'ai pas assez de recul sur cette version.
À suivre…
Info(s) pratique(s)…

Ajout en vrac du 16/02 : j'ai installé cette même version sur le portable (et cette fois ci en totalité, pour voir). Microsoft tolère que l'on installe deux versions mais ne permet d'en activer qu'une seule sur le réseau (logique). J'ai oublié de dire que j'ai apprécié le fait que l'emballage était en carton et non en plastique. Moins polluant à terme.
Expression Média est livré avec son propre numéro de série.
Attention, pas de doc papier, il vous faudra vous contenter de l'aide en ligne que je n'ai pas ouverte.
Du coup, j'ai ouvert PowerPoint et l'interface semble moins bordélique que sur mon ex. version Office X. J'y reviendrais un de ces jours…

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le 15/02/2008 à 07:00 | .(JavaScript must be enabled to view this email address) à Jean-Christophe Courte | #